On peut dire que le chemin a été long. On en voit enfin la fin. La signature des actes de vente du quartier Lizé, de l’État au bénéfice de la commune de Montigny-lès-Metz, puis de la commune au bénéfice de l’Établissement public foncier de Lorraine, est programmée lundi 16 décembre à 11 h.
La métamorphose de ce quartier militaire va pouvoir démarrer. Il faudra sûrement plusieurs années pour apprécier et s’approprier cet écoquartier qui va y naître. Rue Franiatte, d’après ce qui a été proposé par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, les bâtiments, pour la majorité, seront conservés. Un seul sera rasé (celui en face de l’entrée du quartier Colin) pour créer une rue pénétrante qui reliera la rue Franiatte à la rue Saint-Ladre, en étant parallèle à la rue de la Prévoté.

Des atouts architecturaux indéniables

Ce projet de reconversion et de réappropriation de la caserne d’artillerie, baptisée à l’origine Artilleriekaserne I et II, qui fut construite pendant l’Annexion, possède des atouts architecturaux indéniables. Le projet laisse entrevoir la conservation et la mise en valeur de certains bâtiments existants. Les autres seront démolis ou transformés.

Le bâtiment où De Gaulle avait occupé un bureau avant la Seconde Guerre mondiale sera conservé, mais on ne connaît pas exactement ce qui y sera fait.Tous ces bâtiments, en briques rouges, gardent les traces de cette vie militaire. Des graffitis, des dessins, des caricatures disparaîtront sans doute lors de la rénovation des bâtiments. Il ne restera que les photographies pour rappeler aux historiens et aux curieux ce qu’y ont vécu les militaires. L’abri contre les bombardements, situé dans la cave du bâtiment, va par exemple être rasé.

Une journée portes ouvertes le 19 janvier

Exceptionnellement, une journée portes ouvertes sera organisée pour tous les curieux le dimanche 19 janvier. On pourra faire le tour du quartier Lizé une dernière fois.
Les démolisseurs sont déjà passés sur ces 9 ha de friches militaires, il y a presque 70 ans, lorsqu’il a fallu agrandir le pont Saint-Ladre. À cette époque, on avait rasé ce que certains appellent le casino des officiers…